Christophe Mausen

Après avoir suivi sa formation d’ingénieur commercial à HEC Liège, Christophe est recruté chez Enjeu pour commercialiser les stands des premières éditions du Forum Initiatives. Il découvre la vie active et prend énormément de plaisir au sein de cette asbl dirigée par un véritable épicurien, Pierre Luthers. Son nouveau job exige de Christophe qu’il soit à l’aise, aussi bien dans la prospection commerciale que dans la gestion et le déploiement complets d’un événement. Comme ses collègues, il retrousse régulièrement ses manches pour exécuter des travaux de logistique jusqu’au milieu de la nuit. Ce job exigeant, tant par le panel des compétences nécessaires que par la charge des horaires lui forgent un caractère flexible et endurant qui constituera un de ses atouts majeurs par la suite.

Après un voyage en solitaire de 9 mois en Amérique du sud, il se retrouve disponible sur le marché de l’emploi. Pierre Neuray, président de l’asbl Enjeu (son précédent employeur) et directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Liège (CCI), l’appelle pour lui proposer de rejoindre son équipe en tant que responsable du membership. C’est avec enthousiasme qu’il accepte cette proposition tombée du ciel et se lance, pour la première fois, dans la vraie vie professionnelle, décidé à dégager des moyens pour construire son avenir.

Lors de sa première année de travail à la CCI de Liège, au rythme d’une prospection menée tambour battant, il recrute 380 nouveaux membres. Son directeur exulte car il avait vu juste en pensant qu’un rapide déploiement du membership était possible, alors que l’offre de la CCI, à cette époque, tenait sur un demi document A4. 5 années après son entrée, le nombre de membres s’est multiplié par 4, portant son total à 1.500. Ce sont les prémices d’une nouvelle ère pour cette CCI dont l’effectif est inférieur à 10 personnes.

La CCI a le vent en poupe et Christophe en profite pour créer un événement qui marquera les esprits : les « Business Cards Meetings » (BCM). Ceux-ci connaîtront un succès quasi immédiat et réuniront, à leur apogée, des assemblées constituées de plus de 1.000 participants en quête de contacts professionnels de qualité. Dans le contexte de l’époque, il s’agit d’une petite révolution. Accueillir un tel nombre de participants, les enjoindre à networker debout, à se restaurer avec des verrines, gratuitement ou très bon marché et sans thématique particulière rompt définitivement avec les habitudes en place. Adopté de tous, ce nouveau dispositif réceptif deviendra la norme. C’est le début des « Walking Dinners » et des apéros dinatoires. A raison d’un BCM par trimestre, il en organisera 55 dans 54 lieux différents, sur une période de 14 ans.

Alors que les BCM commencent à montrer leurs premiers signes d’essoufflement, Christophe souhaite accélérer le tempo en proposant un évènement d’un genre inédit. Inspiré par le concept naissant des « speed datings », il crée les « Diners Carrousels ». Le principe est extrêmement simple : un menu 3 services, à chaque plat, un changement de table permettant aux participants de rencontrer de nouveaux convives. Organisés au Standard de Liège, leur réussite repose en grande partie sur le génie d’un logiciel informatique, développé maison, permettant d’attribuer aléatoirement les tables à des convives non-concurrents entre eux. Des dizaines de sessions seront organisées avant que d’autres CCI belges et françaises ne s’approprient le concept.

Après des années d’incubation, les conseils d’administration des CCI de Liège et de Verviers entérinent la fusion entre ces deux entités centenaires. Souvent présentées comme des soeurs ennemies, elles unissent leur sort pour faire face à l’exiguïté de leurs marchés respectifs, rationnaliser les doubles emplois et augmenter leur potentiel commercial. Enthousiasmé par les perspectives qu’offre cette alliance naturelle entre les 2 grandes villes provinciales, Christophe comprend que la CCI vient de monter de division et que se dessine une opportunité commerciale de premier plan. Il lance le concept de sponsoring structurel, très vite assimilé par Equip Interim, qui essuie les plâtres de cette formule inédite en Belgique et devient le premier partenaire officiel de la CCI Liège-Verviers.

Grâce à cette fusion, la CCI s’aguerrit. Son programme d’activités se déploie et les participants prolifèrent. Christophe est pourtant inquiet face à la menace qu’il ressent de voir son assistance phagocytée par la présence toujours plus importante des commerciaux. C’est donc pour vaincre ce péril, qu’il conçoit un événement exclusivement réservé aux dirigeants d’entreprises. 50 sessions d’Entre’Preneurs seront ainsi organisées au sein des plus grandes et des plus emblématiques entreprises de la province de Liège. Pulsés par de très créatives campagnes de communication, ces événements exclusifs, destinés à mettre en exergue l’expérience et le panache des grands patrons, consacreront ce concept et propulseront la CCI sur une nouvelle orbite.

Au bout de 5 années, la plupart des grands patrons de la province de Liège ont eu l’honneur d’être mis en lumière et de s’être succédés à la tribune d’Entre’Preneurs. Conscient de devoir à tout prix conserver des événements réservés aux N°1, Christophe imagine « Made In », des événements de networking destinés à célébrer les producteurs et les fabricants au travers d’une approche par localité. Ce sont donc les communes des provinces de Liège et de Namur qui sont mises à l’honneur lors de soirées « trait d’union » faisant se rencontrer patrons et pouvoirs locaux. Malgré 50 sessions à son compteur, « Made In » poursuit sa route et mobilise encore des centaines de dirigeants à chacun de ses rassemblements.

En marge de la création de concepts, Christophe poursuit sa chasse aux sponsors et convainc quelques gros calibres d’endosser le costume de partenaires officiels. Le succès est au rendez-vous et son carnet d’adresses prend de l’embonpoint. Une part significative du budget de la CCI est à présent constituée de budgets issus du sponsoring. Le cercle est vertueux car, plus il crée d’événements et de nouveaux produits, plus les majors s’intéressent à cette CCI dynamique qui offre visibilité et proximité à ses partenaires. Simultanément, Christophe connaît une période faste et grâce à son esprit fécond, il fertilise le terrain sur lequel la CCI excelle. C’est ainsi qu’il crée, en l’espace de 10 ans, des concepts comme « Alter Ego », « les rencontres éclairs », « les grandes interviews de la CCI », « Business Owners Only », la Revue de Presse, « Les amis de mes amis », « S to XL », les tables de conversation, le répertoire des membres, « CCI N°1 Network », l’appli CCI, "1+1=11", Mens Sana in Corporate Sano…

En poste depuis près de 15 ans à la CCI, c’est grâce aux recommandations d’un consultant externe, Christian Paquay (Formalia), qu’il rejoint le comité de direction de la CCI. Christian voit en lui une pièce maîtresse, un « rules breaker », indispensable aux prises de décisions de la CCI. Selon le consultant, Christophe est stratège, créatif et anticipe mieux que d’autres les tendances lourdes du marché et les opportunités qui s’en dégagent. A côté de ses qualités de visionnaire, notre homme a une impressionnante capacité de travail et un réseau de relations conséquent. Son apport au sein du CD sera reconnu et apprécié de ses pairs.

Sponsor de la CCI et ami de Christophe, Philippe Stassen (Néobulles) le convainc d’opter pour le statut d’indépendant. Il est persuadé que Christophe dispose des qualités nécessaires pour vivre son envol et mettre sa créativité au service des entreprises. Une double raison motive Christophe à écouter les propos de « Ciderman ». En choisissant ce statut, il pourra s’épanouir en dehors de la CCI, conceptualiser dans d’autres domaines et poursuivre sa collaboration avec la CCI qu’il considère un peu comme son bébé. Enthousiasmé par cette vision des choses, il en informe son patron qui accepte sans broncher, sachant sans doute que sa décision est prise et que lui opposer un refus signifierait son départ. C’est donc confiant et avide qu’il crée sa société éponyme en juillet 2008. Plusieurs clients lui font rapidement confiance et ses missions se répartissent entre la formation d’équipes de vente, la rédaction d’argumentaires commerciaux, la préparation de keynotes, la conception de campagnes de communication et des interventions spécifiques au sein de divers comités de direction.

Peu après cette fabuleuse édition, Roland Duchâtelet et Bob Claes, respectivement Président et Directeur Commercial du Standard, convient Christophe à déjeuner. Au cours de ce repas, les 2 hommes forts du club de Sclessin lui font part de la forte impression que la CCI leur a faite en parvenant à mobiliser autant des décideurs de bon niveau. Ils souhaitent vérifier les possibilités de collaboration plus structurelles entre leurs 2 entités, sans que Bob ni Roland ne disposent pourtant de la moindre piste concrète. Christophe saisit cette main tendue, car il comprend qu’un tournant décisif dans l’histoire de la CCI est peut-être en train de se jouer. Dans l’optique de générer de nouvelles sources de revenus, Christophe nourrit depuis plusieurs mois le projet d’exploiter un imposant business center positionnant la CCI sur un nouveau marché, étroitement lié à l’un ses métiers de base. La CCI étant déjà considérée par nombre d’observateurs comme la pro du networking extra muros, Christophe souhaite que la celle-ci acquière cette réputation pour le réseautage intra muros. Et le fait que la CCI ne dispose pas des moyens nécessaires retardent ses desseins. Il fait donc part de son idée aux 2 hommes qui, séance tenante, valident le bien fondé de cette vision et de leur intérêt de s’y associer étroitement. Alors que les rencontres exploratoires entre les 2 parties sont plutôt fructueuses, la politique de gestion du club est largement contestée, contraignant Roland Duchâtelet a se séparer de son club. Les développements entrepris au cours des derniers mois seraient sans doute tomber à l’eau si ce n’était Bruno Venanzi qui avait acheté le club. Proche de la CCI et fervent supporter de cette idée, Bruno renchérit et suggère un projet plus ambitieux et davantage encore en conformité avec les aspirations de la CCI. Mais, les mauvais résultats de ses 2 premières saisons passées à la tête du club combinés au remaniement d’un projet toujours plus précis, ont légèrement retardé l’élaboration de leurs visées immobilières.

Pour différentes raisons, la CCI et Enjeu interrompent leur collaboration, toutes deux conscientes qu’il ne sera pas facile de rééditer une édition de Meet in Liège de la qualité de la précédente. Décidé à poursuivre l’organisation d’un grand événement annuel, il ne faut que quelques jours à Christophe pour rebattre les cartes et redéfinir les contours complets d’un nouvel événement qu’il baptise « Pop-Up », en référence au côté éphémère de sa nouvelle trouvaille. Dans sa réflexion, il tente de concilier l’inconciliable et de faire se rencontrer des impératifs à priori contradictoires càd un stand à un prix très bon marché, en rupture avec les modèles habituels et la promesse d’un événement qualitatif et haut de gamme. Autrement dit, Pop-Up c’est la réconciliation entre 2 « business models » diamétralement opposés formant un nouveau paradigme que l’oxymore « Low cost Premium » pourrait parfaitement définir. A ce repositionnement stratégique, il ajoute une dimension qui sera déterminante dans le succès de ce nouvel événement : la scénarisation et la thématisation. Pour éviter que chaque édition ne ressemble à la précédente et n’induise un phénomène d’usure prématuré, il crée un décorum basé sur une thématique forte, étrangère au milieu des affaires. Pop-Up connaîtra donc 3 déclinaisons et proposera 3 univers totalement différents : Safari, Valley et Speakeasy suscitant l’effervescence et le ravissement d’un public avide de nouveautés et de découvertes.

Cela fait 5 ans que Christophe est en couple avec Céline Léonard, la rédactrice en chef de CCI Mag, lorsqu’ils décident de créer ensemble une société destinée à valoriser le produit de leurs compétences associées. Elle est journaliste et copywriter alors que lui est inventif et iconoclaste. Ils baptisent leur entreprise ICONOCLASH, en référence à leurs aptitudes cumulées pour sortir des sentiers battus, brûler les vaches sacrées et communiquer autrement. Même s’ils savent qu’elle n’est qu’un mythe, ils partagent la même vision de l’excellence et du travail parfait. L’expression de leur passion se retrouve aussi bien dans la rédaction de communiqués de presse, d’articles de journaux d’entreprises, de textes pour sites Internet, de plaquettes de notoriété, de fiches techniques et d’argumentaires de vente que dans la conception de campagne de pub racées, l’étude de nouveaux business models et la mise sur pied d’événements originaux et inédits.

Entériné par une décision unanime de son CA, la CCI quitte Bierset et implante ses bureaux en août 2016 dans la tribune 3 du Standard de Liège après que les Twodesigners ont pris soin de leur dessiner un véritable bijou intégrant parfaitement les « NWOW » new way of working.

C’est au même moment que Christophe accepte la proposition commerciale que le club lui adresse pour la location d’une loge de 14 places. Christophe sait, qu’à condition de la scénariser pour la doter d’une personnalité unique, il s’agira d’un fabuleux outil pour le développement du sponsoring et le dopage de son carnet de contacts. Il est enchanté de constater que ses desseins s’avèrent rapidement. Capitaines d’industrie, politiques, anciens sportifs et journalistes défilent et il parvient, en une demie saison, à recruter 3 nouveaux partenaires officiels et à se constituer d’importants relais pour le développement d’autres projets en cours à la CCI.

C’est inspiré par le fruit de son expérience personnelle que Christophe porte Mens Sana in Corporate Sano sur les fonts baptismaux. Porté par la dynamique du déménagement de la CCI au Standard de Liège, il souhaite insuffler la culture du sport et de l’alimentation saine dans les rangs de la CCI. Une grande majorité du personnel adhère à l’idée de suivre un programme de diététique dédicacé et de s’adonner à la pratique d’activités sportives 2 fois par semaine. Il expérimente la formule en interne pendant 6 mois, avant de la commercialiser auprès des entreprises. C’est d’abord la presse qui s’intéresse à ce concept novateur en lui consacrant de nombreux reportages. Ce sont ensuite les entreprises, qui alertées par les médias, s’approprient cette formule inédite destinée à accroître le bien-être des travailleurs et la productivité qui en résulte.

Son métier de freelance le comble et allaite cet homme toujours avide de nouveautés et de challenges inédits. Cependant, après avoir exploré, conçu, réalisé, trouvé les moyens de financement et mis en œuvre des dizaines de projets pour compte de tiers, Christophe est animé par l’envie de développer un projet personnel, n’appartenant qu’à Céline et à lui. Il souhaite la pleine maitrise de son concept et en vendanger les fruits, si son intuition se confirme. Il crée donc une maison d’édition de portfolios numériques haut de gamme et commence par éditer son propre opus dans le but d’étalonner le concept et d’apporter un exemplaire tangible de sa création. Il croit en ce produit luxueux visant à valoriser l’image de personnalités soucieuses de promouvoir leur marque personnelle et de contrôler leur image sur la toile. Car, construits à la manière d’un beau livre, les IconoBooks aident leurs propriétaires à communiquer avec élégance et raffinement sur ce qui les rend unique. Plus prosaïquement, Christophe les décrit comme la synthèse entre les profils Facebook, Linkedin, Instagram et Pinterest d’un même individu qui aurait décidé d’esthétiser sa communication à tous points de vue. Excité par les perspectives de ce nouveau challenge personnel, il espère signer quelques grosses pointures dès les premiers mois avant de gagner la confiance d’un public qu’il imagine constitué de chefs d’entreprises, de sportifs, d’artistes et d’hommes de médias.